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Une année de césure à la découverte de l'agronomie sur le terrain

Préambule : Mal voyante, Carla a l'habitude de s'adapter à des contraintes et des modes de fonctionnement qui ne sont pas forcément les siens. La méthodologie de travail et les outils numériques dont elle dispose lui ont jusqu'ici permis, avec quelques adaptations et l'aide de ses enseignants et camarades, de réussir ses examens. Malgré tout, elle s'est rendu compte cette année qu'elle ne pourrait pas exercer en agronomie si elle n'acquiert pas de nouvelles façons de travailler : elle se trouve de plus en plus fréquemment confrontée à des travaux qu'elle ne peut pas réaliser seule ou qui lui demandent un temps incompatible avec les impératifs d'une activité professionnelle.

C'est pourquoi, elle a souhaité réaliser plusieurs expériences professionnelles afin de faire le point sur ses compétences et de se confronter aux tâches attendues d'une professionnelle dans le cadre d'une césure.
Carla travaille en braille et avec un lecteur d’écran. Ainsi, elle a hélas l’habitude d’être confrontée à des documents dont l’accessibilité laisse clairement à désirer. C’est pourquoi, il luit tient à cœur que tous ses comptes-rendus soient disponibles au format PDF et au format Word.

Césure ? C’est une période d’un semestre ou d’une année scolaire durant laquelle elle conserve son statut étudiant et sa place à l’université pour la formation dans laquelle elle est inscrite. Tout étudiant est en droit de demander une césure pour réaliser le projet de son choix, sous réserve d’acceptation de son dossier par la commission césure de son université. En ce qui la concerne, elle a obtenu une année pour réaliser des stages en EA* et elle s’engage à suivre la 3e année permettant de valider son BUT à compter de septembre 2024.

Qui ? Carla Petit est étudiante en BUT GB AGRO à l'IUT d'Aix-Marseille site de Digne-les-Bains. Elle a validé sa 2e année. Les enseignements qu’elle a reçus en IUT l’ont nourrie et confortée dans son souhait de poursuivre dans le domaine de l’agronomie. Elle aime le contact avec le vivant sous toutes ses formes, les interactions entre les composantes des EA, leurs interactions au sein de l’agroécosystème/écosystème cultivé, l’insertion des EA dans leur territoire – PRA* – et surtout les échanges avec les agriculteurs. Préférant les systèmes de production complexes, elle s’intéresse particulièrement aux EA ayant une production plurispécifique, si possible avec une complémentarité entre PA* et PV*, peu de mécanisation et une réflexion sur l’impact environnemental des productions. Une petite particularité ? Elle voyage avec son chien-guide, ce qui n’est pas pour simplifier ses recherches de stages, en plus des craintes suscitées par le handicap… 

Pourquoi ? L’agronomie étant une science complexe et multifactorielle, l’étudier ne lui suffit pas ! Elle a besoin de rencontrer, d’expérimenter, de découvrir, d’évaluer, d’évoluer dans le concret… Elle souhaite mettre en pratique les enseignements qu’elle a reçus, comprendre comment ils sont appliqués, ou non, au sein de différents systèmes agronomiques. Elle aspire également à découvrir des contextes et modes de productions variés. Il est en effet important pour elle d’avoir une culture agronomique sortant des grands modèles conventionnels standardisés et peu adaptés au contexte pédoclimatique local et souvent incompatibles avec les enjeux environnementaux et sociétaux actuels. Plus elle a progressé dans son cursus, plus elle a trouvé les notions abordées passionnantes. D’un autre côté, cela l’a amenée à être davantage confrontée à des tâches qu’elle n’est pas en capacité de réaliser seule. Elle a donc aussi besoin de rencontrer des situations professionnelles variées pour évaluer les tâches qu’elle peut réaliser seule, celles pour lesquelles elle a besoin d’aménagements et quels sont-ils, et enfin, ce qu’elle ne peut pas faire par ses propres moyens et éventuellement comment compenser. 

Quand ? Les stages seront réalisés entre septembre 2023 et juin 2024. Comme elle souhaite multiplier les expériences, elle prévoit de rester entre 1 et 4 semaines au même endroit. 

? Carla a choisi des EA situées dans des contextes aussi variés que possibles, orientées vers des productions et modes de commercialisation différents ; mais tous objets, pour elle, d’une réflexion autour de l’impact environnemental de leurs activités et de la façon de le minimiser. Ces EA sont situées dans l’hexagone ou en Grande Bretagne, et à une distance raisonnable d’axes de transports en commun… 

Comment ? Carla va effectuer plusieurs stages, bénévolats, … au sein d’organismes agronomiques variés afin de faire le point sur ses compétences et de se confronter aux tâches attendues d’un professionnel. Cela lui permettra d’identifier plus précisément les domaines dans lesquels elle arrive le mieux à valoriser les savoirs et les savoir-faire dont elle dispose, de mettre au point de nouvelles méthodes de travail adaptées. Ainsi, cette césure sera autant riche en termes de connaissances que de compétences professionnelles.

Retrouvez toutes ses étapes :

 

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