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Contre la sous-représentation des femmes dans les enseignements de chimie et génie chimique

la place des femmes dans l'enseignement scientifique

Trois enseignants du département Chimie de Marseille (Carine Franklin, Florence Teddé-Zambelli et Mathias Monnot) sont auteurs d'une publication en collaboration avec de nombreux autres enseignants en France sur le besoin de rééquilibrer la sous-représentation historique des femmes dans les enseignements de chimie et génie chimique. Cet article paru dans le Journal of Chemical Education est issu d'une collaboration initiée par des collègues de l'Université de Toulouse et qui regroupe les Universités de Rennes, Normandie, Lorraine et Aix-Marseille. 

Le travail montre que malgré la présence des femmes dans les domaines de la chimie et du génie chimique, les programmes des enseignements ne mentionnent jamais de femmes. Par exemple, les noms des réactions chimiques et des procédés chimiques  sont quasiment tous des noms d'hommes. Pour tester cette hypothèse de sur-représentation des hommes dans les programmes, 600 étudiants répartis sur les 5 universités du projet ont été sondés pour connaître leur opinion sur le sujet. La grande majorité des étudiants n'avaient même pas remarqué que seuls des scientifiques hommes étaient mentionnés dans les programmes. En fait, 90% des étudiants étaient incapables d'identifier une femme scientifique célèbre dans le domaine de la chimie ou du génie chimique. Cet article est un appel à réflexion sur l'invisibilité des femmes dans nos contenus pédagogiques et propose des exemples concrets pour commencer à y remédier.

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